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Directrice du volume

Molly Warnock est une critique dʼart et historienne de lʼart basée à Baltimore. Spécialiste de lʼart moderne et contemporain, elle a consacré de nombreuses études aux peintures sur toile et sur papier de James Bishop, et achève actuellement lʼécriture dʼune monographie de son oeuvre. Auteure de Simon Hantaï and the Reserves of Painting (Pennsylvania State University Press, 2020) et Penser la peinture. Simon Hantaï (Gallimard, 2012), elle a produit des articles sur divers sujets parus, entre autres, dans Artforum, Art in America, Les Cahiers du Musée national dʼart moderne, Tate Papers, nonsite et Journal of Contemporary Painting, ainsi que dans de nombreux catalogues dʼexpositions présentées en Europe et aux États-Unis. Durant la saison 2021-2022, elle est chercheuse associée (NOMIS Fellow) au Zentrum für die Theorie und Geschichte des Bildes (centre eikones) de lʼuniversité de Bâle, et membre du conseil dʼadministration du Tephra Institute for Contemporary Art de Reston, en Virginie.

Contributeurs

Pierre Buraglio est né en 1939 à Charenton-le-Pont. Il vit et travaille à Maisons-Alfort. Élève de lʼÉcole nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris, il en fut professeur de 1987 à 1997. Socialement engagé, il a mis entre parenthèses sa pratique de peintre de 1969 à 1973 pour travailler en usine. Interrogeant lʼacte même de peindre, à lʼinstar de certains de ses contemporains de Supports/Surfaces ou de BMPT, son engagement au fil des décennies relève résolument du pictural. Au-delà de l'opposition entre abstraction et figuration, son oeuvre interroge le rapport entre peinture et image. Le Musée dʼart moderne et contemporain de Saint-Étienne lui a consacré une importante rétrospective en 2019. Pierre Buraglio est représenté par les galeries Ceysson & Bénétière, Jean Fournier et Catherine Putman.

Sharon Butler (1959, New London, Connecticut) est une artiste américaine et essayiste dʼart, fondatrice du projet Two Coats of Paint comprenant un blog réputé, une résidence artistique et dʼautres ramifications. Basés sur des dessins réalisés quotidiennement au moyen dʼune application téléphonique, ses tableaux abstraits dialoguent avec lʼaccidentel, lʼincertain, lʼimperfection et lʼincomplétude. Elle a exposé à la Theodore:Art Gallery, New York (2016, 2018, 2021), à SEASON, Seattle (2012, 2016, 2017), et a reçu des aides de la fondation Pollock-Krasner (1991), du fonds pour la recherche de lʼuniversité du Connecticut (2002-2006), de la commission des Arts du Connecticut (2008), ainsi que la bourse pour les écrivains dʼart de la fondation Andy Warhol (2013, 2016).

Harriet Korman (1947, Bridgeport, Connecticut) est une peintre abstraite installée à New York. Lauréate de nombreux prix – dont le John Simon Guggenheim Memorial Foundation Fellowship in Painting –, elle a également reçu des bourses de la fondation Pollock-Krasner, du National Endowment for the Arts et de la New York Foundation for the Arts. Korman crée des compositions dynamiques remarquables par la simplicité délibérée de leur mise en oeuvre et la pureté de leurs coloris. De nombreuses institutions européennes et américaines possèdent des oeuvres de lʼartiste, dont le Solomon R. Guggenheim Museum, New York ; le Weatherspoon Art Museum, Greensboro ; le Blanton Museum of Art, Austin ; la Kienzle Art Foundation, Berlin ; le Museum für Moderne Kunst, Francfort-sur-le-Main ; et le Kunstmuseum Liechtenstein, Vaduz. Représentée de 1992 à 2019 par la Lennon, Weinberg Gallery, New York, elle lʼest aujourdʼhui par la Thomas Erben Gallery, New York.

Paul Pagk est né en Angleterre en 1962, et a grandi entre lʼAngleterre, lʼAutriche et la France. Formé à lʼÉcole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, il vit et travaille à New York depuis 1988. Connu pour ses abstractions sensorielles à lʼhuile sur toile ainsi que ses oeuvres sur papier, Pagk sʼattache à articuler les notions de temps et dʼespace à travers des constructions picturales fondées sur un vocabulaire simplifié. La fusion de la forme, de la couleur et de la ligne invite le spectateur à sʼimmerger dans le plan pictural. Considéré comme un artiste pleinement new yorkais, son travail conserve néanmoins une sensibilité européenne. Deux expositions lui sont consacrées en France en 2021-2022, à la fondation Fernet-Branca, Saint-Louis et au Centre dʼArts plastiques de Royan. Il est représenté par la galerie Éric Dupont, Paris.

David Reed est né en 1946 à San Diego et vit à New York. Sa peinture trouve son origine dans son obsession de la perception visuelle et son intérêt pour les différents courants de la peinture européenne et américaine, depuis la Renaissance italienne et le baroque jusquʼà lʼexpressionnisme abstrait, le pop art et le minimalisme. Pour peindre, Reed combine techniques et concepts issus de la longue tradition de la peinture figurative avec les nouvelles problématiques — expressives, philosophiques — rendues possibles par lʼabstraction. Afin de tester nos perceptions, ses tableaux associent des éléments disparates: les traces laissées par la brosse ou le couteau quʼil a manipulés, par exemple, voisinent avec les images de traces peintes à lʼaide dʼun pochoir numérique découpé au laser. Ses expositions personnelles les plus récentes ont eu lieu : à la Gagosian Gallery de New York (2020 et 2017) ; au Neues Museum de Nuremberg, en Allemagne (2019) ; au Kunstmuseum de Winterthur, en Suisse (2018) ; au Pérez Art Museum de Miami, en Floride (2016) et au Museum Haus Lange de Krefeld, en Allemagne (2015).

Dorothea Rockburne (1932, Montréal) vit et travaille à New York. Elle a étudié à lʼÉcole des Beaux-Arts de Montréal, à la Montreal Museum School, et au Black Mountain College, où elle rencontra le mathématicien Max Dehn qui lʼinitia aux intervalles harmoniques, à la topologie et à la théorie des ensembles – des apports qui se révéleront des plus féconds pour sa pratique artistique. Installée à New York en 1954, elle se joint au tout nouveau Judson Dance Theater, puis participe au film Meat Joy (1964) de Carolee Schneemann, entre autres performances notables. À la fin des années 1960, Rockburne se met à exposer sa peinture, quʼelle réalise au moyen de matériaux industriels, et produit des dessins sur papier et sur aggloméré avec du pétrole brut et de la mine de plomb. Plus tard, elle rapportera à sa pratique picturale des éléments issus des anciens systèmes de proportions ou tirés de phénomènes astronomiques. Son oeuvre a fait lʼobjet dʼexpositions personnelles au MoMA, New York (1981, 2013-2014), au Parrish Art Museum, Southampton (2011), au musée des Beaux-Arts de Montréal et à la fondation DIA, Beacon (2018-2021).

Richard Tuttle (1941, Rahway, New Jersey) vit et travaille à New York, Abiquiú (Nouveau-Mexique) et Mount Desert (Maine). Revisitant divers aspects de la peinture, du dessin, de la sculpture, du livre dʼartiste, de la gravure et de lʼinstallation, Tuttle a révolutionné le paysage de lʼart contemporain en bravant les règles régissant les notions de genre pictural et de médium. Son oeuvre se caractérise par sa maîtrise de lʼespace et sa capacité dʼarticuler une poétique de la matérialité avec un langage vernaculaire empreint de modestie et dʼidiosyncrasie. Depuis sa première exposition à la Betty Parsons Gallery, en 1965, son oeuvre a fait lʼobjet de plus de deux cents expositions personnelles dans le monde entier, ainsi que de nombreuses monographies. Walther König a publié en 2020, sous la direction éditoriale de Dieter Schwarz, Richard Tuttle: A Fair Sampling-Collected Writings 1966-2019. Tuttle est représenté par la Pace Gallery (New York), la Annemarie Verna Galerie (Zurich), la galerie Modern Art (Londres), la David Kordansky Gallery (Los Angeles), la Galerie Christian Lethert (Cologne) et la Galerie Greta Meert (Bruxelles).

Paul Wallach (1960, New York) a étudié à lʼuniversité du Wisconsin à Madison, et a suivi la formation en artisanat (Program in Artisanry) de lʼuniversité de Boston. Il a été lʼassistant de Mark di Suvero pendant trois ans avant de gagner Düsseldorf, puis Paris, au début des années 1990. Ses sculptures abstraites, souvent murales, sont composées de matériaux hétérogènes tels que le bois, le plâtre, lʼacier, la peinture, le papier et la toile. Émergeant du mur depuis un point dynamique, elles trouvent un prolongement dans leur environnement spatial où, comme suspendues, elles se muent en dessins à trois dimensions générateurs dʼespace. Entre autres lieux qui ont accueilli des expositions personnelles de Wallach, citons le domaine de Kerguéhennec, Bignan (2015), le musée dʼArt moderne et contemporain de Saint-Étienne (2014), le Gemeentemuseum, La Haye (2002), et le Folkwang Museum, Essen (1995). Il est représenté par la galerie Jeanne Bucher Jaeger (Paris) et la Bastian Gallery (Berlin et Londres). Il vit et travaille à Paris.

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