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Editor

Marie-Laure Bernadac est conservatrice générale honoraire du patrimoine. Elle a été conservatrice au musée Picasso, Paris, au Cabinet d’art graphique du Centre Pompidou, au CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux, puis en charge de l’art contemporain au musée du Louvre. Elle a été commissaire de plusieurs expositions sur Louise Bourgeois : Dessins, Pensées-plumes, Cabinet d’art graphique, Centre Pompidou, 1995, Oeuvres récentes, CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux, 1998, et de la rétrospective Louise Bourgeois au Centre Pompidou, 2008. Elle fut également co-commissaire avec Bernard Marcadé, de l’exposition Fémininmasculin, le sexe de l’art, Centre Pompidou, 1995, qui présentait de nombreuses oeuvres de l’artiste. Elle a consacré plusieurs ouvrages à Louise Bourgeois dont Destruction du père-reconstruction du père : Écrits et entretiens 1923-2000 (Galerie Lelong, 2000) et The Insomnia Drawings (Daros, 2000). On lui doit la première biographie de l’artiste, Louise Bourgeois, Femme-couteau (Flammarion, 2019).

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Phyllida Barlow (née en 1944 à Newcastle upon Tyne, Royaume-Uni) vit et travaille à Londres. Elle s’inspire de son environnement pour créer des installations impressionnantes qui sont à la fois menaçantes et ludiques. Elle crée des sculptures anti-monumentales à partir de matériaux bon marché, tels que le carton, le tissu, le contreplaqué, le polystyrène, la gaze ou le ciment. Ces oeuvres sont souvent peintes avec des couleurs industrielles ou vibrantes, leurs jointures sont parfois visibles, révélant ainsi leur fabrication. Les formes actives de Barlow étirent les limites des notions de masse, de volume et de hauteur alors qu’elles obstruent, chevauchent et s’équilibrent de manière précaire. En 2017, Barlow représente la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise. Ses expositions personnelles récentes comprennent : Sprengel Museum Hannovre, Allemagne (2022), LWL Museum für Kunst und Kultur, Münster, Allemagne (2022), Artist Rooms, Tate Modern, Londres (2021), Royal Academy of Arts, Londres (2019), et Kunsthalle Zurich, Suisse (2016) . Elle est représentée par Hauser & Wirth.

Tracey Emin (née en 1963 à Londres) vit et travaille entre Londres, Margate et le sud de la France. Depuis le début des années 1990, elle a réalisé des oeuvres qui comprennent diverses formes d’expression artistique comme la peinture, la gravure, le dessin, le livre, le film, la photographie, l’installation, la sculpture ou le texte au néon. Elle est connue pour son style franc et confessionnel et pour avoir transformé son monde émotionnel et psychologique intérieur – expériences personnelles, souvenirs et sentiments – en un art à la fois intime et profondément universel. Ses oeuvres ont une immédiateté et une posture sexuellement provocante qui l’inscrivent absolument dans la tradition du discours féministe. En 2007, elle a représenté la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise. Elle a notamment exposé récemment au Munchmuseet, Oslo (2021), à la Royal Academy of Arts, Londres (2020), au Musée d’Orsay, Paris (2019), au Château La Coste, Aix-en-Provence (2017) et au Leopold Museum, Vienne (2015). Elle est représentée par White Cube, Londres et Xavier Hufkens, Bruxelles.

Camille Henrot (née en 1978 à Paris) vit et travaille à New York. L’oeuvre de Henrot évolue sans cesse entre film, peinture, dessin, sculpture et installation. Elle s’appuie sur des références issues de la littérature, de la psychanalyse, des réseaux sociaux, de l’anthropologie culturelle et de la banalité de la vie quotidienne pour s’interroger sur ce que signifie être à la fois un individu privé et un être global dans un monde de plus en plus connecté et surstimulé. En 2013, Henrot reçoit le Lion d’argent à la 55e Biennale de Venise, et en 2017, le Palais de Tokyo à Paris lui confie une carte blanche, où elle présente la grande exposition Days Are Dogs. Parmi ses récentes expositions personnelles, citons : Middelheim Museum à Anvers, Belgique (2022), Kunstverein Salzburg, Autriche (2022), Munch Museum à Oslo, Norvège (2022), National Gallery of Victoria, Melbourne, Australie (2021), Kestner Gesellschaft, Hanovre, Allemagne (2021), Art Sonje Center, Séoul, Corée du Sud (2020) et Tokyo Opera City Gallery, Tokyo, Japon (2019). Elle est représentée par Kamel Mennour et Hauser & Wirth.

Jenny Holzer (née en 1950 à Gallipolis, OH) vit et travaille à New York. Holzer est une artiste conceptuelle dont le travail déploie le texte dans les espaces publics à travers un éventail de médias, incluant signes numériques, pierre sculptée, panneaux d’affichage et matériaux imprimés. Fondamentalement féministe, l’oeuvre de Holzer provoque un débat public et met en lumière l’injustice sociale et politique. Elle crée une tension puissante entre les domaines du sentiment et de la connaissance, avec une pratique qui englobe les expériences individuelles et collectives de pouvoir et de violence, de vulnérabilité et de tendresse. Son travail fait partie du domaine public, accessible aussi bien dans les musées que dans les galeries, dans les devantures de magasins, sur des bancs, des T-shirts, ou même à Times Square, New York sur des panneaux électrifiés. En 2022, elle a été commissaire
de l’exposition Louise Bourgeois x Jenny Holzer, The Violence of Handwriting Across a Page au Kunstmuseum à Bâle. Elle est représentée par Hauser & Wirth, Sprüth Magers et Kukje Gallery.

Benoît Piéron(né en 1983 à Ivry-sur-Seine) crée des moments, des installations et des objets. Il s’intéresse à la sensualité des plantes, aux frontières du corps et à la temporalité des salles d’attente. Il pratique le patchwork, le jardinage existentiel et dessine des papiers peints. Ayant toujours vécu avec une maladie de compagnie, il a pour écosystème l’univers hospitalier. Depuis quelques mois, il s’interroge sur la nourriture des licornes, la place de l’orgasme à l’hôpital et les flores létales. Il est nominé pour le Prix Fondation Pernod Ricard 2022 et bénéficie d’une résidence d’un an au Louvre-Lens, à partir de septembre 2022. Parmi ses expositions personnelles : Illness Shower, Sultana Summer Set, Arles (2022), Deux Drapeaux, Une Belladone, l’Alcôve, Paris (2021), Plaid, Cité Internationale des Arts, Paris (2021); Seconde peau, soft walls, patch.E.S & soap, Cité Internationale des Arts, Paris (2021); et [random], Tanneries, centre d’art contemporain, Amilly (2018). Piéron est représenté par la galerie Sultana, Paris et Arles.

Anne Rochette (née en 1957 à Oullins, France) vit et travaille à Paris où elle enseigne aux Beaux-Arts depuis 1993. Sculptrice, elle travaille maintenant principalement l’argile, émaillé ou non, souvent associé à des textiles, du bois ou des résines, entre autres matériaux. Parallèlement aux sculptures, elle peint des aquarelles et dessine. Ses oeuvres hybrides, se situant entre figuration et abstraction, insufflent une présence sensuelle, parfois érotique. Ses commandes publiques comprennent des installations dans le jardin des Tuileries, à Paris, dans le parc de sculptures de l’Australian National University à Canberra, Australie, et dans le centre scolaire Nelson Mandela, à Saint-Ouen, France. Ses oeuvres sont exposées en 2022 à la Chapelle des Arts de Pithiviers ; en 2019 au Couvent des Bernardins, Paris ; en 2011, au Musée des Arts Décoratifs, Paris, et en 2013 au Museum of Art and Design, New York, ville où elle a vécu entre 1984 et 1990. Elle a enseigné à la Parson School of Design et à la Rhode Island School of Design, New York, dans les années 1980.

Agnès Thurnauer (née en 1962 à Paris) est une artiste franco-suisse qui vit à Paris et travaille à Ivry-sur-Seine. À travers ses peintures, sculptures et installations, elle axe sa pratique autour du langage. Ainsi, l’écriture est souvent présente dans sa pratique picturale, amenant le spectateur à s’émanciper sans cesse de sa propre lecture. Cette qualité plastique du langage est expérimentée avec ses sculptures en trois dimensions faites de moulages de lettres à différentes échelles laissant le regard et le corps impliqués. Ses récentes expositions personnelles incluent : On se retrouve chez toi, Musée Matisse, Nice (2022), A comme Boa, LAM, Villeneuve-d’Ascq (2022), RRose c’est la Life, Centre d’Art Bouvet Ladubay, Saumur (2021), Land and Language, Fondation Thalie, Bruxelles (2020), Now When Then, Musée des Beaux-Arts de Nantes, France (2020), Kunsthalle, Bratislava, Slovaquie (2016-2017). Une oeuvre permanente, Les Matrices Chromatiques, est installée au Musée de l’Orangerie, Paris. Elle est représentée par Michel Rein, Bruxelles-Paris.

Rachel Whiteread (née en 1963 à Londres) est une sculptrice qui vit et travaille à Londres. Sa pratique est définie par une recherche continue sur l’architecture domestique et les traces de l’humanité marquée sur ces sites. Elle moule les espaces à l’intérieur et autour des objets – qu’il s’agisse de baignoires, de matelas, d’éléments architecturaux tels que des portes, des planchers et des fenêtres, ou même des bâtiments entiers – et utilise des matériaux tels que la résine, le caoutchouc, le béton et le plâtre pour préserver chaque détail de surface. L’absence devient présente, l’intérieur devient extérieur et l’invisible devient visible. Ses oeuvres font partie des collections de la Tate, Londres, des National Galleries of Scotland, Édimbourg, du Centre Pompidou, Paris, du Metropolitan Museum of Art et du MoMA, New York. En 1997, elle a représenté la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise. Récemment, elle a fait l’objet d’expositions personnelles à la Tate Britain, Londres (2017-2018), au Belvedere 21, Vienne, Autriche (2018), à la National Gallery of Art, Washington, DC (2018-2019) ; au Saint Louis Art Museum, MI (2019). Elle est représentée par Gagosian Gallery, Londres, Galleria Lorcan O’Neil, Rome et Luhring Augustine Gallery, New York.

Shen Yuan (née en 1959 à Xianyou, Chine) vit et travaille à Paris depuis 1990. Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts du Zhejiang en Chine, elle appartient à la génération la plus radicale des avant-gardes des années 1980. Elle exprime ses sentiments sur l’immigration, le langage et la relation entre le corps et le politique. Ses oeuvres créent des lieux de rencontre poétique entre les cultures. L’artiste invite le public à réfléchir sans imposer de jugements de valeur. Son oeuvre a fait l’objet d’expositions personnelles notamment à l’UCCA Center for Contemporary Art, Pékin (2009), au Centre A, Vancouver (2007), à la Chisenhale Gallery, Londres (2001) et à la Kunsthalle de Berne, Suisse (2000). En 2017 et 2018, elle a bénéficié de deux grandes expositions célébrant son travail en Chine, Without Wall, Minsheng Museum, Pékin, et HON, en dialogue avec Niki de Saint Phalle à Power Station of Art, Shanghai. En 2021-2022, elle a présenté Fragments de mémoire au Musée Cernuschi, Paris. Elle est représentée par Kamel Mennour.

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